Aventure FrenchKiss

Le récit d'une année à voile en famille.


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De retour sur l’eau

Voilà une éternité que nous n’avons pas publié sur notre ancien blog.  Ce n’est pas par manque de projets entre le déménagement en Floride, les nouveaux boulots, les allers-retours constants entre Miami et Montréal pour gérer les problèmes d’infiltration d’eau de notre appartement (un chantier qui durera plus de 2 ans) sans oublier l’arrivée de notre nouvelle petite fille Eva!!

En septembre 2017,  nous avons, non seulement perdu notre voilier Nadara, digne successeur de Frenchkiss, mais aussi évacué notre domicile en Floride pour échapper à Irma.

Notre passion pour la voile nous a permis de surmonter ces épreuves et de trouver un nouveau navire en Turquie :  Résilience.   Après avoir traversé la Méditerranée et l’Atlantique, nous avons eu le plaisir de le retrouver dans la mer des Caraïbes pour quelques mois.

Nous avons, encore une fois, tout laissé tout derrière nous pour venir en profiter quelques mois…

Une nouvelle aventure commence avec un bébé à bord!

Voici notre nouveau site si vous voulez nous suivre :

www.resiliencefamily.com

Au plaisir de vous y retrouver!

Etienne, Esther, Sacha, Noah et Eva

 

 


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Bonne année 2015!!!

Il y a un an,  jour pour jour, nous étions bien ancrés à Falmouth Harbour, Antigua, après une première traversée qui avait quelque peu éprouvé l’équipage.   Malgré l’effervescence des préparatifs pour le réveillon 2014,   une petite inquiétude pouvait se sentir à bord.  Dans quelle aventure nous sommes nous embarqués?  Que nous réserve la suite?….Serons-nous capables de continuer?

Avoir pu, à cet instant précis, voyager dans le futur et réaliser  toutes les merveilles qui nous attendaient,  toutes ces inquiétudes se seraient estompées instantanément.    Mais la peur fait partie de la vie, elle est partie intégrante de l’inconnu, elle est l’essence même du sentiment grisant qu’apporte le dépassement de soi.  C’est sans équivoque  ce sentiment d’aventure, de découverte et de liberté qui nous aura le plus marqué et qui nous manque tellement aujourd’hui.

Comme  nous l’avons répondu maintes fois depuis notre retour; oui, le retour sur la terre ferme est très dur mais il n’est rien en comparaison à tout ce que cette année nous a apporté.  Comme nous l’avait si bien dit Jean Lemire, pour s’en sortir, il suffit d’avoir un autre projet en vue.  C’est ce que nous réserve 2015 et nous aide aujourd’hui à vivre le quotidien comme un voyage sur terre afin de nous permettre de mieux repartir…

Sur ces derniers mots, nous vous transmettons nos meilleurs souhaits pour l’année 2015.  Puisse la santé et la joie de vivre vous permettre de réaliser vos rêves les plus fous…

BONNE ANNÉE!

L’équipage de Frenchkiss

Cap vers 2015!!

Cap vers 2015!!


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Paradis trouvé!

Mouillage seul au monde à Barbuda

Mouillage seul au monde à Barbuda

 

La question qui nous revient le plus souvent est la suivante: Quel est l’endroit que vous avez préféré?

 

Cette question n’est pas simple à répondre car elle dépend de plusieurs critères.

 

Parle-t-on du meilleur mouillage? Des plus belles plages? Des plus beaux sites de plongée? Des eaux les plus cristallines? De l’ambiance?  Des meilleurs restos? Des petits bars les plus sympas?  De la facilité d’approvisionnement?  De l’accueil des habitants? Des sites à visiter sur terre?, etc.

 

Durant ce voyage, plusieurs endroits nous ont enchantés.  Que ce soit Antigua pour la quantité de beaux mouillages, la Guadeloupe pour ses eaux cristallines,  les Saintes pour leur beauté, Marie Galante pour le voyage dans le temps qu’elle nous offre, l’île Mustique pour sa quiétude, Les 2 Pitons de St-Lucie pour son paysage à couper le souffle, Rodney Bay pour l’ensemble de ses facilités, Bequia pour son charme pittoresque, les Tobago Keys pour ses tortues et le sentiment d’être au bout du monde, Grenade pour la gentillesse de ses habitants, la plage du Colombier à Saint-Barth pour sa vue incroyable sur l’horizon, etc….

 

Mais tout au long de cette année, nous étions toujours à la recherche d’une plage comme celles que l’on trouve aux Bahamas….sauvage, immense et déserte.

 

Lors de la descente des Antilles au mois de décembre, nous avons navigué au large d’une île peu connue appelée Barbuda (à ne pas confondre avec Barbados).  Nous n’avons pas pu nous y arrêter car elle est située trop au vent de la route nord-sud; s’y rendre directement impose une longue navigation contre forts vents et houle.  Par contre, nous nous étions fait la promesse d’y aller lors de  la remontée.

 

Promesse tenue, Barbuda fut notre dernière escale avant le retour à St-Martin/St-Barth.   Nous avons mouillé au sud de l’île devant une plage de 11 miles où nous étions seuls au monde, sans bar, sans hôtel, sans wi-fi. Une plage où les chevaux sauvages galopaient à la tombée du jour, laissant place aux tortues marines pour venir pondre leurs œufs sous le regard de la pleine lune.

 

Décrire la beauté et la quiétude de cette île est impossible .  Ce qui est certain, c’est que Barbuda gagne haut la main la palme des plus belles plages des Antilles.  Ce fut donc une dernière semaine de quiétude où la nature nous a donné ce qu’il y a de plus beau.

 

Si l’idée vous prenait d’y aller, vous avez toujours le choix entre avion privé ou hélicoptère à partir d’Antigua.

 

Sinon, on reste disponible pour vous y amener en voilier lors de notre prochain voyage!!!!!

 

Pour voir les photos de ce petit paradis,  suivre le lien suivant:  https://flic.kr/s/aHsk1kdLZo

 

 

 


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Erratum

Erreur de copier-coller de ma part – une phrase a disparu du texte…:(.

L’article a été mis-à-jour sur le site.

Désolé

Voici la correction:

 

Je reste seule en avant du bateau et je vois la terre s’éloigner tranquillement quand soudain….je sens sur ma cuisse des petites mains qui viennent me serrer. Pas besoin d’explication, les garçons ont tout compris d’un simple regard plein de larmes.

On lève l’ancre!

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Lever de l’ancre à St-Pierre, Martinique

Il est 6h00 du matin, la lumière est belle et je suis seule, en avant du bateau. C’est ici même que tout a commencé, il y a presque un an, seule sur la proue avec ma télécommande pour remonter l’ancre du bateau. Les enfants sont encore couchés, bien au chaud dans leur cabine. Étienne est à la barre et me fait signe qu’il est prêt à partir… Partir pour une nouvelle traversée, mas cette fois-ci, c’est différent car ce sera la dernière du voyage. C’est le cœur gros que nous quittons Barbuda pour rentrer à Saint-Martin et ramener Frenchkiss à sa bouée.

Cette année, je suis devenue la spécialiste de l’ancrage. Donnez-moi 8 ou 50 pieds de profondeur, sur des rochers ou du sable, dans une eau transparente ou trouble avec des rafales de vent ou pas, je vous ancrerai le bateau du premier coup.  Mais là, il s’agit de désancrer Frenchkiss pour le ramener à bon port et je ne veux pas appuyer sur la télécommande. Moi qui d’habitude appréhende chaque traversée et prie sur ce même pont les Dieux de la mer afin qu’ils se montrent doux avec nous, et bien là, je sens une véritable tempête intérieure m’envahir. Si les larmes coulent sur mes joues, ce n’est pas par crainte de faire de nombreuses heures en pleine mer, mais plutôt parce que je souhaite que cette traversée ne s’arrête jamais.  Je souhaite que l’ancre ne remonte pas et que nous puissions nous éterniser ici même à Barbuda.

Je sens alors le soleil me réchauffer la peau, je suis déjà toute salée et je vois la mer qui m’appelle. Je voudrais sauter dans l’eau et nager loin, très loin sans remonter à la surface car cette année, mon oxygène je l’ai puisé sous l’eau lors de nos plongées…

Je me mets alors à toucher et à embrasser notre beau bateau, notre Frenchkiss qui nous a si bien protégé cette année.

Et puis, tout se mélange si vite dans ma tête. Je me mets à penser à ceux que nous avons croisés cette année et qui me manquent déjà.   J’oublierai le nom de leurs bateaux, leur origine, leurs prénoms mais je me souviendrai de chaque visage et surtout de chaque regard.  Nous avons passé une heure avec certains, une journée, une semaine ou plus d’un mois avec d’autres, nous nous sommes recroisés dans un bar ou sur une île déserte par hasard, mais nous nous sommes compris mutuellement, sans explication.  Ces personnes étaient toutes inspirantes, encourageantes et tellement vraies!

Je me souviens de cette même traversée faite dans le sens inverse en décembre qui avait été un véritable cauchemar pour moi. Je me demandais, à l’époque, comment j’allais pouvoir tenir un an. J’envoyais promener Étienne qui me parlait de dépassement de soi.  Aujourd’hui, je réalise qu’en effet, je suis allée au fond de moi-même et que cette année a été une véritable révélation pour moi, l’amour de la voile et surtout la vie en mer avec tout ce que cela implique.

Je pense à l’eau, au vent, aux poissons, à toutes ces îles découvertes, aux tortues, au bateau et je leur dis à bientôt car je sais que nous devons partir pour mieux revenir.

Les larmes continuent à rouler sur mes joues, et j’entends Étienne crier et me dire qu’il faut y aller car on a presque 70 miles à faire et la tempête Bertha qui se pointe à l’est. Je dois donc obéir au capitaine et lever l’ancre malgré moi.

Je reste seule en avant du bateau et je vois la terre s’éloigner tranquillement quand soudain….je sens sur ma cuisse des petites mains qui viennent me serrer. Pas besoin d’explication, les garçons ont tout compris d’un simple regard plein de larmes.  Je repense à cette année magique que nous avons offerte aux enfants et qui fait partie de l’héritage familial que nous leur léguons.

Sacha et Noah, ces quelques mots sont pour vous.

Nous vous avons donné des jambes pour gravir les montagnes les plus hautes et accéder à vos rêves les plus fous.  Nous vous avons donné des yeux pour qu’ils continuent à s’émerveiller devant la beauté d’un arbre à pain, de la lumière d’un coucher de soleil, de la couleur des écailles d’un poisson afin que vous puissiez toujours saisir la magie d’un instant, sentir la brise du vent et l’appel du large.

Ce voyage n’est pas fini, c’est juste une courte pause et l’aventure continuera encore ensemble, c’est une promesse.

Et lorsque vous serez adultes, je vous souhaite tout simplement de continuer de vous-mêmes ce beau voyage vers la liberté.

Maman

 

L'équipage à l'approche des côtes.

L’équipage à l’approche de la  cote de St-Barthélemy

Moment de nostalgie en entrant dans le port de Gustavia

Moment de nostalgie en entrant dans le port de Gustavia

Regard triste de nos mousses à l'arrivée

Regard triste de nos mousses à l’arrivée

Esther prépare son dernier mouillage

Esther prépare son dernier mouillage

 

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Photos de pêche

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Afin d’éviter les commentaires du type « oui, oui, ton poisson mesurait 120cm….on te croit!! »  voici quelques photos à l’appui

https://flic.kr/s/aHsk1Q3pLV

 

Pour ceux qui sont intéresses à voir la géolocalisation des photos prise cette année, vous référer à cette carte

https://www.flickr.com/photos/103772342@N02/map?&fLat=14.8863&fLon=-61.5563&zl=7&order_by=recent

Bon visionnement

 

Prochaine article…Barbuda!

 

 


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Honneur sauvé

Les pêcheurs fiers de leur première prise

Les pêcheurs fiers de leur première prise

 

Je n’ai jamais été un grand pêcheur.  Mes premiers et presque seuls souvenirs de pêche remontent à mes 7-8 ans où, mes copains et moi allions nous retrouver sur la rue du lac au village de St-Bruno.  J’avais une belle canne à pêche jaune et j’avais appris des grands comment enfiler les vers de terre sur un hameçon.   Il y avait un grand tuyau qui permettait le passage de l’eau entre les deux lacs sous la rue, c’était le meilleur endroit pour pêcher.  Il suffisait de mettre la ligne à l’eau et dans les secondes qui suivaient, je remontais un petit Crapet-soleil frétillant.  J’avais un gros sceau et je décrochais doucement mes prises pour les mettre dedans afin d’en admirer les couleurs et ainsi les remettre à l’eau en fin de journée.  J’ai le souvenir des imbéciles qui s’amusaient à projeter leur prises sur le bitume afin de les tuer…ça me faisait mal au cœur à chaque fois.  C’est probablement pour ça que je n’ai jamais été un grand pêcheur.

Pour notre voyage, malgré ma faible expérience de pêche, j’avais quand même l’intention d’initier mes garçons à cette noble et ancienne pratique.  Nous sommes tout simplement des humains qui doivent se nourrir;  quelle belle opportunité pour montrer aux enfants que la nourriture que nous mangeons ne pousse pas dans les étalages des supermarchés.  Donc,  dès nos premières traversées, j’ai pris le soin de lancer à l’eau les lignes de pêche qui étaient déjà à bord.  Rien de très sophistiqué;  un appât qui a la tronche d’une petite pieuvre attaché à une ficelle toute simple, le tout enroulé sur une bouteille de plastique.

Pour se remettre en contexte, en début d’année, la météo a été assez forte et la plupart des traversées se sont effectuées sous un vent bien établi à 20 nœuds et 3 mètres de creux au minimum, rien de très confortable.   Des les premières fois je me suis dit intérieurement « j’espère ne rien attraper car je n’ai aucune envie de gérer la bestiole une fois qu’elle sera à bord  –  je risque tout simplement de lui dégueuler dessus».  Toute mon énergie était accaparée à m’occuper de mon navire et de la sécurité de mon équipage.

Les mois ont donc passés, et jamais un poisson n’a daigné mordre à mes lignes malgré mes efforts répétés.  Au début je m’en foutais mais, petit à petit, je me suis demandé pourquoi.  J’ai lu des dizaines de récit de famille et ils pêchaient tous sans problème.  J’ai donc commencé à m’informer auprès des autres navigateurs.  Ces derniers n’avaient pas plus de succès que moi; les seuls qui y arrivaient étaient ceux qui pratiquaient la chasse sous-marine.  Ça m’a enlevé un peu de pression.

Mais l’orgueil étant ce qu’il est, ça me travaillait de ne pouvoir pêcher.  De plus, Sacha s’intéressant de plus en plus à la chose, l’envie de réussir me torturait lors des longues traversées.  Je me suis donc informé auprès des locaux :

-Y’a-t-il un truc?   C’est quoi le problème : une pénurie de poissons, peut être le réchauffement climatique??

La réponse était toujours la même: « Non, pas de truc, il y a plein de poissons – il suffit de mettre les lignes à l’eau et ça mord »  Comme ça, froidement et avec un grand sourire par surcroît.

Putain de pêcheurs qui gardent leurs secrets pour eux!!!!   Ils ne vont pas m’avoir comme ça. J’ai donc commencé à visiter les boutiques de pêche et sous leurs bons conseils de marchands, je me suis monté une collection de pieuvres de toutes les couleurs au grand dam d’Esther qui gère le budget.

….Résultat des courses : rien de rien, toujours rien, même pas une touche.

Je commençais à être la risée de mon équipage et recevait en pleine gueule des phrases du type :

-«Si on avait mis le budget des appâts sur du poisson, on aurai mangé du thon tous les jours de l’année!… »

ÇA SUFFIT!!!  Je ne suis pas un pêcheur mais j’ai quand même une fierté, il n’y a pas de marin qui ne sache pas pêcher.

J’ai donc envoyé paître tous les grands parleurs avec leurs conseils bidons et j’ai fait appel à mon expertise d’ingénieur.  J’ai donc analysé la situation méthodiquement, regardé les variables, leur impact, fait des tests,  etc.  J’en suis revenu avec un plan d’attaque tout simple que j’allais mettre en opération dès notre  prochaine traversée.

Nous voilà donc entre Antigua et Barbuda, par une belle journée ensoleillée, 15 nœuds de vent à 80 degrés, 1m de creux….le paradis quoi.  Je jette ma ligne à l’eau tout en tenant compte de mon plan de match.  Je suis confiant.

1h plus tard….BANG…..l’élastique monté sur la ligne commence à s’étirer de tout son long, je crie… ÇA MORD, ÇA MORD!!….Sacha, mon fidèle comparse de pêche se précipite dans le cockpit et me lance mes gros gants en PVC rouge VITE, VITE papa, remonte le, tire!!!  Esther court chercher la bouteille de Rhum, Noah sort sa petite épuisette….c’est l’excitation totale à bord!!!

Je remonte, ça tire, ça secoue, je tire, je remonte…et….WOW….finalement un superbe Tazar de 90cm…quelle joie!

Je remonte la bête dans le cockpit et sans hésiter, je l’asperge du meilleur rhum agricole dans les branchies, une mort douce et euphorique pour ce merveilleux poisson.  Nous remercions le dieu des mers pour ce beau cadeau et je fais l’accolade à mes mousses: une grande fierté et une joie immense m’envahissent….sûrement un reste de mes gênes d’ancêtre chasseur cueilleur qui a été réactivé.  Que dire de Sacha qui éclate de joie en nous racontant cette histoire de pêche en boucle.

La bête fut écaillée, vidée et filetée avec succès en moins de deux.  Une première pour Esther et moi que nous avons effectué sans dégout et même avec plaisir.

Ce soir là, nous avons ouvert notre meilleure bouteille de blanc en concoctant un menu gastronomique :

  • Riz à Sushi
  • Carpacccio de Tazar
  • Sushi de Tazar
  • Filet de Tazar grillé au beurre

Ce fut une expérience mémorable.

 

Comble de bonheur, lors des 2 navigations suivantes j’ai appliqué la même stratégie et ça a payé:

  • Un Barracuda de 80cm
  • Une Daurade (Mahi-Mahi) de 120 cm (photos à l’appui….elle était aussi lourde que Noah)

Inutile de dire que la fin de notre périple s’est fait sous les festins de poisson frais sous toutes ses déclinaisons : Sushi, Sashimi, Ceviche, Tartare, Grillé, Poché…

Pour ce qui est de mon secret de pêche voilà: ……………………………………………………………………………

Vous ne pensiez quand même pas que j’allais vous le dévoiler???

 

P.S. Je ne suis pas sur les photos (puisque j’étais la photographe du moment!), mais je tiens quand même à souligner que j’étais de la partie : chercher en panique le rhum pour tuer la bête, vider les viscères du poisson quand Étienne allait dégueuler, remonter des dizaines de  sceau d’eau en pleine navigation avec le courant pour nettoyer le cockpit et éviter que Noah ne soit traumatisé avec le sang partout, ramasser toutes les écailles séchées un peu partout et finalement ranger tout le carnage que mes hommes ont laissé!

Daurade au large de Barbuda

Daurade au large de Barbuda

Qui est le plus gros?

Qui est le plus gros?

Sacha est fier de sa prise

Sacha est fier de sa prise


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Nouvelles photos!!!

Tortue au Tobago Keys

Tortue au Tobago Keys

Pour accompagner notre nouvel article, voici quelques photos qui résument les moments forts de nos deux derniers mois tels que:

–          La remontée avec nos amis de The Pearl,

–          Nos nombreux apéros sur Samsara, the Pearl et Frenchkiss

–          Sacha qui fait un stage de voile à Sainte-Lucie pour ses huit ans avec son amie Angelina

–          Les anniversaires de mes 3 hommes

–          Nos dernières plongées…

Des capsules de bonheur à partager avec vous!

Bon visionnement…

Juin et Juillet:  https://flic.kr/s/aHsjZEqREJ

Grenade:  https://flic.kr/s/aHsjYR3Txr


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Décision prise!

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On fête les 44 ans du capitaine aux Saintes!

 

Bon, allons dans le vif du sujet.  Plus de 2 mois sans écrire le moindre article, la moindre ligne sur notre blog.   Dire que nous pensions utiliser ce dernier comme journal de bord (pour lequel nous avons le même niveau d’assiduité en passant!)  – que s’est il passé?

La réponse à cette question est extrêmement simple, vous allez comprendre par un simple exercice comme suit :

  1. On blogue ou on plonge?
  2. On blogue ou on se fait une petite marche et une chute dans la forêt tropicale?
  3. On blogue ou on rejoint les enfants des copains sur la plage?
  4. On blogue ou on va faire la fête avec les copains qui nous attendent?
  5. On blogue ou on se fait un apéro?
  6. On blogue ou on fait la sieste?
  7. On blogue ou on se fait une petite nav?

Jouisseurs et épicuriens comme nous le sommes, la réponse est toujours la même : on bloguera demain!

Il faut dire que le temps s’est mis à filer ces derniers mois et que notre principal objectif est de profiter de chaque seconde au maximum, et c’est ce que nous avons fait!

Il y a environ un mois, nous avons amorcé la remontée vers St-Martin de notre point le plus méridional qui aura été finalement l’île de Grenade.  C’était notre plan initial mais dans les derniers mois, disons que les plans ont changé plus d’une fois.  Un jour, nous étions déjà partis pour les ABC, un autre pour les Sand blasts et un autre pour l’Amérique du sud…une deuxième année sur l’eau était déjà bien planifiée.  Tout ça, sans parler de cette fameuse transat de l’Atlantique qui commence à nous travailler…

À travers toutes les rencontres de familles qui naviguent comme nous, nous nous sommes rendus compte que nous n’étions pas les seuls torturés dans nos choix futurs. D’un côté, il y a l’école, les finances, la carrière, la retraite, et de l’autre côté ce goût de trouver un équilibre entre les obligations et nos aspirations.  Oui, on sait bien, vous pensez tous que la mer n’est remplie que de baba cools aux cheveux longs, aux poils en-dessous des bras, rêveurs, soulards et paresseux.  Et bien, c’est tout le contraire!  La mer nous aura fait découvrir des familles tout aussi incroyables que sympathiques, responsables et en pleine remise en question pour leur futur et celui de leurs enfants. Des personnes simples et vraies qui nous ont inspiré et rassuré par rapport à nos questionnements.  La plupart de ces familles ont les mêmes soucis et prévoient encore de nombreuses années d’aventures et de solutions pour éviter le perpétuel engrenage de notre société.

La raison nous a donc finalement ramené sur terre temporairement et nous avons opté pour la solution la plus judicieuse pour le moment.  Nous avons une bouée à St-Martin (sans frais) et nous devons absolument sécuriser le bateau pour  la saison cyclonique, qui est déjà commencée, soit dit en passant.   De plus, nous avons certaines opportunités personnelles à saisir maintenant pour le futur. Ces choix devraient nous permettre d’atteindre nos objectifs et de remettre les prochaines destinations dont nous rêvons à un proche avenir.

Pour en revenir à nos deux derniers mois, nous pourrions vous raconter toutes nos dernières découvertes entre Cariacou, Petit Saint-Vincent, Petite Martinique, Grenade, Sandy Island, etc, mais une île tropicale est une île tropicale… Notre plus grande surprise de cette aventure reste vraiment les rencontres que nous avons faîtes et le côté humain de cette aventure.

Comment raconter ces innombrables journées et soirées à voir des enfants de 4 à 12 ans s’épanouir et jouir de la vie pendant que les parents s’éclatent et refont le monde, sans se soucier d’aucun statut social ou économique, sans artifice et sans retenue. Jamais la langue, la religion ou la culture n’aura été une barrière à notre amitié, et encore moins pour les enfants qui ne savaient même plus s’ils échangeaient en anglais, français… ou ukrainien. Si l’un de nos objectifs de départ était d’apporter une ouverture d’esprit à nos garçons, c’est gagné!

Grenade, l’île aux épices, sera pour nous à jamais marquée par cette atmosphère d’amitié et de célébration de la vie pour ce qu’elle a de mieux à nous offrir. Grenade, dernière destination de l’arc antillais, lieu de décision de continuer vers le sud ou de remonter vers le nord, nous te promettons de revenir un jour pour continuer ce voyage.

Pour ceux qui se le demandent, nous sommes toujours à flot et heureux comme jamais.  Nous étions de grands amateurs de voile et de mer avant ce voyage, maintenant nous savons que ces derniers devront absolument faire partie de notre vie dans le futur… c’est une histoire d’amour pour toujours.

Nous écrivons ces lignes de Malendure sur la cote Ouest de la Guadeloupe après avoir souligné la fête du 14 juillet aux Saintes, sur une mer d’huile, une douce brise et un soleil radieux… un nirvana où nous aurions voulu  que le temps s’arrête à jamais.

Plus que quelques semaines avant l’arrivée à St-Martin.  Il est triste de voir ce voyage s’achever mais notre retour sur terre ne sera que pour préparer les nombreux projets que cette année nous a inspirés.  À suivre dans un proche futur.

On espère vous redonner des nouvelles de nos dernières étapes si le rhum ne coule pas trop à flot d’ici là!


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Les chiottes part II

Saline bay à Mayreau avant la catastrophe écologique

Mayreau Grenadines, Saline bay avant la catastrophe écologique

Vous vous en doutiez,  c’est évident que vous alliez avoir des nouvelles de mes chiottes….on ne peut pas passer une année sur un bateau sans avoir de nouveaux problèmes!

Pour commencer, disons que je suis fier d’avoir fait un super bon travail de mise à niveau avant notre départ.  Deux belles toilettes refaites à neuf et qui sentent presque bon.  En plus, elles ont subi les affres de nos enfants et visiteurs qui, sans vouloir entrer dans les détails, ont mangé comme des ogres et bu comme des trous….pas besoin d’en dire plus!!!

Il faut dire qu’il y a des règles strictes à bord.  La plus importante est la suivante :

 *****PAS DE P-CUL DANS LA CUVETTE*****

Ça peut paraître bizarre mais le système d’évacuation du réservoir septique fonctionnant par gravité,  il faut éviter toute matière qui pourrait bloquer la tuyauterie.  C’est un peu intimidant au départ  de mettre son P-CUL dans la petite poubelle à merde  mais, pas le choix.  Pour assister nos hôtes, nous offrons le confort d’une technologie moderne très appréciée: les lingettes pour bébé.  Donc en cas d’évacuation complexe (i.e. le lendemain d’une soirée trop arrosée à manger des chips et de la guacamole), ces lingettes offrent la possibilité de faire un travail de nettoyage efficace et de ne pas vider le rouleau de P-CUL et du même coup de faire déborder la dite poubelle à merde.

Donc, tout allait à merveille jusqu’à récemment où, lors d’un repas à bord de FrenchKiss, les enfants de nos amis navigateurs vont à la toilette.  Nos cabinets (il y en a 2 à bord) sont naturellement équipés de lingettes.  Par contre, cette fois, Esther avait acheté la Cadillac des lingettes Pampers qui faisaient au moins 3mm d’épaisseur tout en étant indéchirables…..comme si tu t’essuyais avec de la toile….un truc de ouf!!!!

Ce qui devait arriver arriva, le gamin fit son gros caca et nettoya le tout avec 3 lingettes systématiquement mises dans la cuvette (dans leur bateau, c’est permis car pas de réservoir septique!…ils sont mieux équipés que nous).

Première panique pendant la soirée, Esther m’appelle :

-Didoooooooouuuuuuuu,  y’a un problème!!!!!……..

Bordel,  je ne peux jamais prendre mon apéro tranquille…..je vais voir et…… ce n’est pas beau à voir…. les chiottes sont bouchées solide!!!!!  Je me concentre et réussi après d’énergiques coups de pompe et de brosse à chiotte à faire passer le tout dans le réservoir septique.  Tout est sous contrôle mais j’ai l’épaule déboîtée à force de pomper.

La fête continue!!!

*************************************************** 

 

Quelques jours plus tard, une odeur putride se dégage du coté tribord de FrenchKiss.  Après vérification, pas de doute, la cuve de la toilette avant est pleine.  Je balance des seaux d’eau par la prise de pont,  je vais au large pour brasser le tout dans la houle….rien à faire.  Je me résous à sortir l’acide muriatique pour un traitement choc….la seule résultante est une odeur horrible autour de FrenchKiss…..que faire?

Je me résous à plonger avec un cintre coupé et essaye tant bien que mal de déboucher le conduit par le passe coque….rien à faire.    J’ai l’idée de scotcher le cintre avec du ruban gris à ma brosse de pont et je fais descendre le tout par le trou d’évacuation de pont….je gratte, je tourne….après  30min d’efforts je réussis à sortir une de ces satanées lingettes.  Je continue jusqu’à ce que ma broche et le scotch restent coincés dans le conduit…bordel de merde! Me voilà avec une toilette bouchée en plus d’une broche de 1 mètre prise dans le conduit…..je pleure…..je pue.  Nous quittons notre mouillage car mon ami Jim doit se connecter à internet pour remettre un travail du MBA.

Quelques heures plus tard, en arrivant sur une jolie baie de Mayreau, Jim me dit :

-Tu n’aurais pas un siphon à toilette?

Quel con….je n’y avais pas pensé!!!!…. Je fouille dans tous les coffres de FrenchKiss et je trouve sous l’évier de cuisine un mini siphon d’à peine 5po de diamètre…..ça devrait faire le boulot.

J’attends 17h que le soleil baisse afin que mes voisins ne puissent pas assister au spectacle si jamais j’arrive à déboucher.  Je plonge avec tout mon courage….le siphon fait exactement le diamètre du passe coque …..5mm de moins et c’était cuit…..oouuffffffff.

Je siphonne….rien…..encore……..rien…………encore…..un petit nuage brunâtre apparait…..encore…… le tout s’intensifie….on dirait une fumerolle d’un volcan sous-marin.  Je m’active….je pompe, pompe, pompe, je suis comme un débile qui semble poignarder le ventre de son bateau dans la noirceur qui approche et, tout a coup…..PPPPPPPPPPPPPPPOOOOOOOOOOOWWWWWWW….une détonation!!!!!

Je palme à vive allure pour m’éloigner de la coque, je vois un geyser de merde s’expulser de FrenchKiss sous la pression du réservoir plein à craquer….Le nuage qui pourfend cette eau limpide se rend au fond de la mer qui est à 20 pieds……quel spectacle!!!!!   Les lingettes sont expulsées comme des vielles chaussettes brunies et j’entends Jim lancer du pont  un :

-DÉÉÉÉÉGGGGUUUEEEELLAAASSSEEEEE!!!!!!

Wow…quel soulagement!!!  J’ai peut être causé une catastrophe écologique à Mayreau mais au  moins mes chiottes sont débouchées.  Heureusement que les chinois du catamaran voisin ont terminé leur baignade 5 minutes plus tôt sinon ils revenaient de leur vacances avec 2 tons de bronzage en plus.

J’attends quelques minutes avant de m’approcher du bateau afin que le courant fasse son œuvre et je remonte triomphant.  Comble de bonheur, dans cet élan, j’arrive par la suite à sortir du conduit le cintre coincé…..la catastrophe est derrière nous.

Dans l’euphorie du moment, nous ouvrons une bouteille avec une bonne musique…vive la voile!!!  La nuit venue, je me couche fourbu mais heureux.  Par contre, j’ai les cellules olfactives brûlées par l’odeur de l’acide en action….tout sent la chiotte autour de moi!!!

Je pense que je vais installer un pictogramme géant au dessus de la cuvette pour éviter une autre mésaventure du genre.  aaEn espérant que ce sera la dernière du périple.

PS1 :  Je ne peux m’empêcher de penser aux personnes qui se promettent de faire ce type de voyage pour la première fois à leur retraite…..NOOOOO WAYYYYYYYYY!!!!!

PS2 :  La plupart des bateaux dans les Caraïbes n’ont même pas de fosse septique, le tout sort directement à la mer….plus simple et moins risqué….à savoir lors de l’achat d’un bateau!

A bientôt!